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Titre :La vie au Stalag - L'âme des camps [avec annonce]
Interprète(s) :Rudié, Gilbert
Genre :Prisonniers de guerre en détention
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Marque de fabrique, label :Pyral alu – Stalag IV C – Wistritz bei Teplitz-Schönau – Studios d'enregistrement
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,2ET sur Shure M44, Elberg MD12 : US30, stereo
Date du transfert :20-06-2020
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection Elie Jean Pascaud, Loïc Pinçon, Sonia Moreira, versée aux Archives nationales. Sur ces disques du Stalag IV C, voir : https://phonobase.hypotheses.org/289
Texte du contenu :
Ici les studios d'enregistrement du Stalag IV C, un prisonnier vous parle :

"L'âme des camps", telle est la phrase que de nombreuses circulaires nous apprennent. Mais quarante-huit mois d'une longue captivité nous ont dit, hélas ! que de belles promesses et de grands mots ne furent souvent que des mirages ! Au milieu de nos doutes devant les échecs, qui ne s'est pas demandé ce que voulait dire "l'âme des camps" ?

Aujourd'hui, vous qui visitez en curieux et rapidement tous ces stands, le nôtre si pauvre, d'autres si riches, puissiez-vous comprendre l'effort entrepris !
Tous ces tableaux, ces objets d'art, ces chiffres, ne sont rien en eux-mêmes, car ils ne parleront qu'à vos sens, s'attacheront à votre mémoire, mais n'atteindront point [pas] votre coeur. "L'âme des camps" est une splendide idée, mais lancée de France, alors qu'elle aurait dû venir d'Allemagne.

Il n'est pas possible d'en donner une définition, car elle n'existe pas : un Stalag n'a pas d'âme, il ne connaît que des états d'âme, et ceux-ci apparaissent de temps à autre dans des explosions de bonté comme de rancoeur. Ce sont des gestes spontanés, communs, jaillissant à la suite du même motif. Ils sont vibrants lors des fêtes de solidarité, jeunes et pleins d'allant au cours de manifestations sportives, attentifs et bruyants, lors des représentations théâtrales ou musicales, pleins de foi, de tristesse et d'une farouche union, lors des obsèques de nos camarades.

Hélas ! Ils ne sont pas toujours en concordance avec votre attitude : avez-vous songé au désespoir du K.G. qui, revenu du travail, trouve la lettre lui annonçant la maladie, la misère ou la mort des siens ? Connaissez-vous la douleur muette de celui qui cache jalousement sa peine, de peur que les autres, en le consolant, le libèrent du droit de souffrir et de pleurer ? Connaissez-vous la joie de donner pour donner ? Connaissez-vous les maux si durs qui sortent de nos coeurs lorsque l'on fait le peu de cas que l'on fait pour aider les nôtres ? Nous connaissez-vous vraiment ?

Devant toutes ces oeuvres, songez à ceux qui les ont faites, aux pensées qui ont traversé l'esprit de ces artisans qui, le soir en rangeant leurs outils, tendent leurs visages vers la France, espèrent en la patrie, et rêvent au passé merveilleux, pour ne pas songer au présent, et de peur de modifier l'avenir.
Si vous voyez une vieille maman, une jeune femme ou un gosse pleurer en regardant le vague d'un stand d'un Stalag, si cette vue vous émeut, et si vous sentez du plus profond de votre coeur vibrer ce je-ne-sais-quoi qui bouleverse tout l'être vous aurez compris alors l'âme du prisonnier.





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